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Compensations “piège à C—?”

LA VERTU …

Dès 1976, la Loi a prévu de compensations lorsqu’un aménageur impactait un milieu naturel.  La Loi relative à la conservation de la nature n° 76-629 du 10 Juillet 1976 édictait les premières règles en stipulant :“le contenu de l’étude de l’impact, comprend, au minimum, une analyse de l’état initial du site et de son environnement, l’étude des modifications que le projet y engendrerait et les mesures envisagées pour supprimer, réduire et, SI POSSIBLE, compenser les conséquences dommageables pour l’environnement”.

Le “SI POSSIBLE” a fait que la Loi n’a pas été appliquée pendant des décennies…

En 2008, on met en place une nouvelle approche nommée “réserve d’actifs naturels” (RAN) pour montrer que la nature a de la valeur et que sa destruction devait être évitée, réduite, réparée.

La RAN de Cossure dans la Crau (cf : Le courrier de la nature n° 293 -p. 42 à 45) a été la première à être créée en réhabilitant 357 hectares pour permettre l’accueil d’oiseaux steppiques et en expérimentant la réfection de référence. Cette RAN, initiée par la Caisse des Dépôts et Consignations (C DC), a ainsi ouvert ” C DC biodiversité “, en accord avec le Ministère de l’Ecologie (ainsi que FNE).

La pérennité des mesures correspond à un double engagement de C DC biodiversité : l’un porte sur le contenu (financier) et la durée (30 ans) des actions de réhabilitations ; le second est de maintenir, au-delà des 30 ans et sans limitation de durée, la vocation écologique du site.

Le bilan, établi à partir des suivis scientifiques, est encourageant 6 ans après les travaux. Les principales espèces visées (Ganga cata, Œdicnème criard, Outarde canepetière…) sont revenues.

Le bilan et la capitalisation de ces expériences est indispensable et, pour ce faire, des outils complémentaires sont nécessaires, notamment le registre national prévu par la Loi biodiversité. “L’application de la Loi repose sur le contrôle exercé par l’Etat. La compensation permet de réparer « le  moins mal possible » les impacts des aménagements et, en rendant cette réparation coûteuse, incite les aménageurs à modérer les impacts, voire, comme cela a été constaté à plusieurs reprises par C DC biodiversité, à les dissuader de réaliser l’aménagement”.

La pérennité des mesures correspond à un double engagement de C DC biodiversité : l’un porte sur le contenu (financier) et la durée (30 ans) des actions de réhabilitations ; le second est de maintenir, au-delà des 30 ans et sans limitation de durée, la vocation écologique du site.

Le bilan, établi à partir des suivis scientifiques, est encourageant 6 ans après les travaux. Les principales espèces visées (Ganga cata, Œdicnème criard, Outarde canepetière…) sont revenues.

Le bilan et la capitalisation de ces expériences est indispensable et, pour ce faire, des outils complémentaires sont nécessaires, notamment le registre national prévu par la Loi biodiversité. “L’application de la Loi repose sur le contrôle exercé par l’Etat. La compensation permet de réparer « le  moins mal possible » les impacts des aménagements et, en rendant cette réparation coûteuse, incite les aménageurs à modérer les impacts, voire, comme cela a été constaté à plusieurs reprises par C DC biodiversité, à les dissuader de réaliser l’aménagement”.

… ET LE VICE

Cependant les “naturalistes en lutte ” de Notre Dame des Landes sont plus circonspects et notent les limites des mesures compensatoires. (cf : n° 213 de Penn Ar Bed )

En premier lieu, les “MESURES TECHNIQUES” se traduisent par un état des lieux tronqué : surfaces touchées sous-estimées, zones humides mal caractérisées, prospection insuffisante, espèces oubliées, ainsi qu’une dimension négligée : l’humain, et sa place dans les écosystèmes (avec la grande biodiversité présente dans les agrosystèmes).

En second lieu, ” UNE METHODOLOGIE DE COMPENSATION AU RABAIS” procédant par des coefficients de “transaction” non validés scientifiquement et imposés par le porteur du projet, par une vente ” à la découpe” (des découpages à contresens de l’approche fonctionnelle, pourtant mise en avant).

Ensuite, ” QUELLES GARANTIES ? COMPENSER OÙ ? COMMENT ? ET POUR COMBIEN DE TEMPS ?

Les auteurs concluent “De façon générale, le principe même des mesures compensatoires s’appuie sur une conception réductionniste des écosystèmes et ne prend pas en compte la notion d’interactions pourtant fondamentales en écologie…”.

En pratique, “on remplace des fonctions rares et irremplaçables en tête de bassin versant par des fonctions plus ordinaires et faciles à produire par l’ingénierie écologique, plus en aval et dans des zones agricoles déjà plus ou moins ( ?) artificialisées”.

“Il est vraisemblable que l’évaluation précise et rigoureuse d’un écosystème à compenser ne ferait qu’augmenter la probabilité de révéler, par la suite, l’imprécision, l’échec potentiel et, sans doute, l’incapacité technique de la compensation à venir” (cf. Quétier et Lavorels 2011, Robertson 2004, Watker et al. 2009).

ERC = C, la formule magique des aménageurs

“Les efforts à fournir pour une compensation « équivalente », de façon générale, et, au vu des expériences passées, indiquent que l’obtention de compensations équivalentes est très longues à atteindre et peut se compter en centaines plutôt qu’en dizaines d’années” (Burgier 2008; Woodcock et al. 2011).

Le plus simple serait de reconnaitre clairement que la restauration d’un écosystème à l’identique relève du “mythe” et que cela implique de privilégier fortement les phases d’évitement et de réduction de la séquence ERC (éviter, réduire, compenser).

La destruction occasionne une perte de nature immédiate et certaine, tandis que la compensation ne se fait que de façon différée dans le temps et sans garantie véritable quant à sa pérennité.

Par exemple à Notre Dame des Landes, une véritable compensation sans perte nette aurait impliqué de restaurer 1600 hectares de zones humides d’un seul tenant dans une zone d’agriculture intensive se situant de la même façon à la jonction de deux bassins versants importants. Or, le projet proposé par le porteur s’apparente à un droit à détruire car il est composé par pièces détachées (dans des bassins versants qui ne sont pas connectés), par fragments de fonctions, par des “améliorations” de zones humides en aval du bassin versant, sachant que le rôle majeur (hydrologique, épurateur, biodiversité) est en amont, à la jonction de deux bassins.

Dans le numéro 307 du Courrier de la Nature, trois auteurs dénoncent en outre que la doctrine ERC s’affranchit des questions de fond comme le déplacement des espèces et, rarement évoqué, l’aspect ETHIQUE de la politique dite de compensation.

Pour ces auteurs, “détruire les espaces, déplacer des individus ou perturber durablement des écosystèmes s’avèrent une atteinte à nous-mêmes. Dans l’état actuel, la doctrine ERC nie la valeur de cette interrelation du vivant en le plaçant comme entité malléable à merci”. “Notre choix de société préfère l’accompagnement de la destruction à l’harmonie. Nous avons progressivement glissé d’une approche de protection, vers une vision de conservation, en nous considérant systématiquement à l’extérieur de ce système, en nous considérant comme bien supérieurs. Bien loin de ces civilisations amérindiennes, comme bien d’autres, qui ignorent le concept même de nature, les animaux et les plantes étant considérés comme des personnes”.

Mathématiquement, au rythme de nos aménagements, nous finirons par ne plus savoir où mettre ces espèces ! Nous faisons fi des relations entre les espèces et leur milieu.
Les notions de fonctionnalité sont réduites à un comptage d’unités, la doctrine ERC se résume de plus en plus au C de la compensation, nouvelle vague de financiarisation en cours avec les réserves d’actifs naturels et ses opérateurs de compensation. Il est possible d’acheter de la “biodiversité” quelque part pour détruire ailleurs.

Voici les nouveaux visages du développement durable, qui jugulent les velléités de mise en défens, tout en déplaçant les problèmes et les espèces.

Alors, « Compensation, piège à C… » ?… sans doute que oui.

Références

  • Penn ar Bed n°213, mai 2013, Spécial Notre Dame des Landes, Première partie : La dérive des mesures compensatoires
  • QUÉTIER F. 2012 – La compensation écologique. Regards croisés sur la biodiversité. Société Française d’Écologie, Regards et Débats R34, article en ligne :  http://www.sfecologie.org/regards/2012/07/03/r34-f-quetier/.
  • QUÉTIER F. & LAVOREL S. 2011 – Assessing ecological equivalence in biodiversity offset schemes: Key issues and solutions. Biological Conservation, 144, pp. 2991-2999.
  • Robertson 2004 : ROBERTSON M. M. 2004 – The neoliberalization of ecosystem services: wetland mitigation banking and problems in environmental governance. Geoforum, 35, pp. 361-373.
  • Watker et al. 2009 : WALKER S., BROWER A. L., STEPHENS R. T.T. & LEE W. G. 2009 – Why bartering biodiversity fails. Conservation Letters, 2, pp. 149-157.
  • Burgier 2008 : BURGIN S. 2008 – BioBanking: an environmental scientist’s view of the role of biodiversity banking offsets in conservation. Biodiversity and Conservation, 17, pp. 807-816.
  • Woodcock et al. 2011 : WOODCOCK B. A., MCDONALD A. W. & PYWELL R. F. 2011 – Can long-term floodplain meadow recreation replicate species composition and functional characteristics of target grasslands? Journal of Applied Ecology, 48, pp. 1070-1078.

Analyse des réponses à nos questions aux candidats aux élections municipales

Juste avant le premier tour des élections nous avons publié sur notre blog, et transmis à toutes les listes candidates aux élections municipales 2020, un ensemble de questions relatives à l’artificialisation des terres agricoles, aux réserves foncières destinées à l’urbanisation, à la précarisation de l’agriculture, à la gestion des friches industrielles et commerciales, ainsi qu’à la participation des citoyens à la prise de décision publique.

Seules 5 listes ont accepté de répondre à nos questions : Brest au cœur, Brest à venir, Brest imaginons demain, Brest la liste citoyenne, et Plougastel à bout de souffle. Nous les en remercions vivement.

Nous revenons dans ce billet sur les réponses apportées à nos questions, sur leurs convergences, leurs divergences et sur les questions qu’elles soulèvent. Et nous y réaffirmons nos demandes !

Des points de convergence

Tous les candidats qui nous ont répondus sont d’accord manifestement sur le respect ou la mise en œuvre des grands principes désormais promus par la législation : modération de la consommation de terres agricoles et sobriété foncière, rénovation énergétique, gestion zéro phyto des espaces publics, la restauration des continuités écologiques et notamment des zones humides.

L’ensemble de nos 5 candidats se prononce en faveur d’un renouvellement urbain, visant à la fois à densifier et à désimperméabiliser et à « renaturer » la ville, que ce soit par la végétalisation des toitures et des façades, la création d’îlots de verdure, etc.

L’accompagnement de l’agriculture locale, et la promotion de l’agriculture biologique – et innovante – sont également annoncés par les 5 candidats, notamment à travers la promotion de la part des produits bio et locaux dans les cantines scolaires, et par le développement des animations pédagogiques autour de l’alimentation (plan alimentaire de territoire, maisons de l’alimentation durable) et de l’agriculture.

Des niveaux de réponse variés

Tous s’accordent également sur la nécessité d’accroître la place des citoyens dans les prises de décision. Mais les niveaux d’engagement varient sensiblement. Tel qu’évoquée, l’implication des citoyens dans la prise de décision est conçue de manière consultative et relativement limitée, conformément à sa mise en œuvre actuelle. D’autre listes envisagent une réorganisation de la prise de décision collective, au travers de structures existantes (comités de quartiers) ou à créer (conseils citoyens), ainsi que par des pétitions citoyennes, destinées à alimenter les orientations des politiques municipales.

Concernant l’artificialisation, des divergences s’expriment entre ceux qui envisagent la poursuite des projets urbains actuels, en se contentant de vouloir respecter les textes et règlements en vigueurs sans en détourner les objectifs (ce qui est déjà louable…), ou bien de renvoyer la réflexion à la COP26 et à la prochaine révision du PLU (2024…).

D’autre candidats proposent en revanche de réfléchir à d’autres priorités d’aménagement en stoppant dès à présent l’artificialisation par un moratoire permettant de remettre en question tous les projets d’artificialisation des terres agricoles et des espaces naturels, notamment pour préserver ou restaurer leur potentiel agronomique, ou par l’abandon pur et simple de certains grands projets inutiles tel que le « grand » stade de football, la Voie de Liaison Nord (VLN) par la vallée du Restic, ou l’extension des zones commerciales périphériques.

Si la promotion d’une agriculture locale et bio figure dans toutes les annonces, les principes de mise en œuvre sont divers. La promotion de l’agriculture repose sur le développement d’exploitations innovantes (par exemple de cultures de champignon en sous-sol…), sur la création d’une ferme urbaine pédagogique, sur le maintien des exploitations existantes ou sur le soutien aux installations de jeunes. Certains proposent même de créer une régie agricole permettant d’user du droit de préemption municipal pour racheter des parcelles, qui seront ensuite cultivées par des fonctionnaires !

Des points de désaccord

A travers ces différentes conceptions, c’est bien la sécurisation à long terme de l’activité agricole brestoise qui est questionnée. Or, le devenir et la mise à disposition de terres agricoles se conçoit actuellement dans le cadre des réserves foncières destinées à plus ou moins long terme à l’urbanisation (pour « lutter contre la friche »…), mais pas systématiquement dans le cadre d’une sécurisation foncière de l’activité agricole. A l’inverse, certains candidats proposent une sanctuarisation des terres arables à travers la mise en place de Zones agricoles protégées (ZAP) et d’un programme d’acquisition foncière associé à des baux agricoles à long terme. La valeur du foncier agricole y est reconnue, comme d’ailleurs l’agriculteur, comme acteur économique ce qui permet de dépasser la seule valorisation par le m2 constructible et la tertiarisation.

Un autre point de désaccord, un peu plus éloigné de notre sujet de préoccupations (quoique !) concerne la vocation du port de commerce. Le « port de co’ » est en effet conçu comme un espace de développement urbain pour les uns, alors que d’autre préconisent plutôt de réinvestir massivement dans son développement industriel et maritime. D’autre encore le voient condamné, à relativement court terme, par l’élévation du niveau marin ! A travers cet exemple, c’est bien la question des friches urbaines et des locaux vacants ou abandonnés qui se pose, au port, comme dans d’autres secteurs de Brest.

Chiffres à l’appui, il nous a été démontré que la vacance des logements n’est pas plus forte à Brest que dans d’autre ville comparables et qu’elle correspond au fonctionnement normal du marché de l’immobilier. L’étalement urbain dans le Pays de Brest serait donc principalement le fait des communes en dehors de BMO. Cela pose question quand est avancé dans le SCOT du Pays de Brest le principe d’équilibre, de cohérence et de solidarité entre communes. Est-ce qu’au final chacune ne ferait-elle pas comme elle veut suivant ses projets individuels ?

Peut-être, mais qu’en est-il des locaux professionnels ? Quel est leur taux de vacances ? Les m2 de locaux et les hectares de terrains industriels, commerciaux et militaires ne manquent pas à Brest comme en témoigne la prise en compte de cette question par plusieurs listes. Un état des lieux des friches, un diagnostic des terres agricoles, de leurs potentialités écologiques et agronomiques annoncés par certains et souhaités par d’autre posent clairement la question de l’accès à cette information stratégique et surtout publique, pour éclairer la lanterne des citoyens.

La prise en compte de la biodiversité dans la gestion du foncier et l’aménagement

La gestion des espaces publics sans phyto, la restauration des continuités écologiques, la restauration des zones humides c’est très bien. Mais c’est insuffisant, comme nous le montre de manière de plus en plus pressante une actualité qui nous impacte chaque jour davantage.

Comment comptez-vous intégrer réellement la biodiversité dans toutes les opérations d’aménagement en la considérant de façon transversale ?

Par exemple,

– Comment peuvent se produire les pollutions aux macrodéchets plastiques et polystyrènes pulvérisés aux abords de chantiers de rénovation énergétique (cf. photos et courrier adressés par Bretagne Vivante à la collectivité et réponse reçue). S’agit-il de malveillance (ce que l’on n’espère pas) ou plutôt de négligence, d’ignorance et de maladresse ? Quoiqu’il en soit, ce n’est plus acceptable ! Il est temps que ceux et celles qui se proposent de piloter une collectivité agissent et réagissent en accord avec leurs annonces, souvent vertueuses, initiales.

– Comment peut-on engager la consommation effrénée de terrains pour de la voirie (VLN par la vallée du Restic), pour des grandes surfaces commerciales en périphérie des centre-ville, ou pour des équipements privés de loisir (stade de football au Froutven). Ce n’est plus soutenable ! Et ce n’est pas acceptable lorsque l’on prôné la sobriété foncière…

Comme tous les projets politiques proposés vont (ou devraient) se construire sur des données objectives collectées sur le territoire, nous demandons l’ouverture à tous de l’accès aux diagnostics réalisés par la collectivité, sous forme de données brutes et sous forme cartographique détaillée, afin que chaque citoyen puisse connaître les réponses à des questions simples : combien de locaux commerciaux sont vacants à Brest (185 dans le seul quartier Jaurès selon nos propres investigations… combien à l’échelle de BMO) ? Depuis quelle date ? Quelle est la part du foncier réservé à l’urbanisation (cf. carte publiée dans notre blog ici ) ? En contrepartie, quelle part reste dévolue à l’agriculture ? Les surfaces restantes sont-elles compatibles avec un projet d’autonomie alimentaire à l’échelle locale ? Bref, tout un ensemble d’éléments qui permettent de se faire une idée de l’avenir.

Réponses des candidats aux municipales 2020

concernant l’avenir de l’agriculture et des terres agricoles sur le territoire de Brest métropole

Les réponses des candidats aux municipales 2020, aux questions posées ci-dessous, seront publiées ici au fur et à mesure de leur réception.

Questions aux candidats aux municipales 2020

concernant l’avenir de l’agriculture et des terres agricoles sur le territoire de Brest métropole

Les enjeux environnementaux tendent à occuper une place de plus en plus importante dans notre actualité, et à devenir, enfin, un enjeu politique majeur de nos territoires. La consultation des programmes électoraux en cours de distribution, tend à montrer que cet enjeu n’a échappé à aucune des équipes candidates.

Bien entendu les enjeux environnementaux constituent une question complexe, car ils s’inscrivent dans un jeu d’échelles du local au global, et car ils impliquent tous les acteurs de la société et toutes les activités humaines. Parmi ceux-ci, l’agriculture figure en première place, tant du point de vue de sa contribution que de sa dépendance aux changements climatiques en cours. Or, sur les territoires on observe généralement que l’agriculture reste soumise aux autres activités, qu’il s’agisse de développement urbain, industriel ou commercial.

Et on observe un baisse dramatique (mais pas inéluctable comme semble le montrer le cas de Bohars), des terres agricoles dans l’ensemble du territoire de BMO.

Source : Ministère de l’agriculture, http://agreste.agriculture.gouv.fr

Chers candidats aux élections municipale, c’est bien à l’échelle communale mais aussi métropolitaine que vous serez amenés à décider sur ce sujet majeur qui engage fortement l’avenir du territoire et concerne les « biens communs » que sont l’eau, l’air et les sols.

C’est la raison pour laquelle nous nous permettons de vous adresser nos questions au sujet de l’avenir de l’agriculture dans la métropole brestoise.

Dans les projets urbains, comment envisagez-vous de prendre en compte les terres agricoles aux abords de la ville, autrement qu’en termes de réserves foncières à urbaniser ?

Comment comptez-vous faire appliquer l’objectif « zéro artificialisation » porté par la région Bretagne et par la loi de transition écologique (Instruction du Gouvernement du 29 juillet 2019 relative à l’engagement de l’État en faveur d’une gestion économe de l’espace, NOR : LOGL1918090J) ?

Seriez-vous prêts à revenir sur les zonages d’urbanisation, dont la plupart matérialisent plutôt des héritages anciens que des projets destinés à répondre aux enjeux contemporains de l’environnement, de l’agriculture et de la ville (tels que la pérennisation des activités agricoles et le développement de l’agriculture urbaine) ?

Que pensez-vous de hiérarchiser les exigences au lieu des objectifs ? i.e. sanctuariser les espaces naturels et les terres agricoles en tant que bien commun des habitants de la métropole brestoise ; ou bien reconquérir la qualité des espaces agricoles : protection, voire reconstruction selon des exigences hautes en qualité des éléments importants (talus, haies, bosquets, arbres isolés, bocages…), mais aussi reconquête avec des zonages et règlements ad hoc.

Comment répondrez-vous aux enjeux de précarisation de l’activité agricole, notamment liés au manque de perspectives liée à son insécurité foncière et économique ?

Allez-vous assumer votre responsabilité en utilisant les divers outils de planification agricole : PEANP-ex PAEN, ZPA, préemption avec la SAFER pour l’installation de jeunes et d’agriculteurs porteurs de projets novateurs (ex : microfermes, maraîchage urbain…) en agrobiologie ; travail avec les acteurs : Chambres d’agriculture, SAFER, EPF, propriétaires fonciers, DDTM ; soutien aux statuts fonciers alternatifs (SCI, GFA, régie agricole municipale…) afin de protéger les terres agricoles ;  création de réserves foncières pour l’installation d’agriculteurs bio et de l’animation d’un projet alimentaire territorial (PAT) pouvant être labellisé par le Ministère de l’ Agriculture?

Comptez-vous valoriser l’argent public immobilisé dans les réserves foncières, et actuellement non exploitées, par des loyers significatifs (restitution des terres à des agriculteurs désireux de s’installer) ?

Quelles mesures vous engagez-vous à mettre en place vis-à-vis des propriétaires de friches industrielles et commerciales pour en promouvoir la réhabilitation ou la réaffectation ?

Comptez-vous réhabiliter les friches industrielles du port de commerce de Brest, avec leur usage notamment en zones logistiques pour du fret ferroviaire, plutôt que de poursuivre la destruction des terres agricoles pour un usage similaire en périphérie ?

Que prévoyez-vous pour la récupération, à ce jour prévue à trop long terme, d’espaces militaires à déclasser ?

Comptez-vous poursuivre l’étalement urbain, source de destruction de terres agricoles, au détriment d’une politique volontariste de densification des quartiers existants par exploitation méthodique des terrains offrant des possibilités de construction soutenables avec comblement des dents creuses par rénovation du bâti ancien, rachat du bâti existant auprès de propriétaires inertes, mais aussi végétalisation, dé-imperméabilisation, respirations, recréation de milieux “naturels” et de biodiversité, de jardins partagés, de jardins tout court… ?

Associerez-vous les citoyens non directement concernés par l’activité agricole mais concernés par l’avenir de leur territoire à ces réflexions ? Comment ?

Lettre ouverte

Nous sommes trois jeunes Brestois et nous avons décidé d’aider nos parents. Depuis plusieurs semaines et même depuis que nous sommes nés, ils se battent constamment et travaillent comme des fous pour convaincre la nécessité de garder une ferme BIO à Brest !

Comme on ne veut pas les écouter, on se prend en main et nous aussi nous pensons que c’est nous les jeunes qui devons sauver notre planète et notre environnement.
Nous avons écrit une lettre à notre Maire et nous voulons la diffuser ouvertement pour avoir enfin une réponse.

Il nous faut des milliers de LIKE et de PARTAGE sur Facebook pour y arriver, faites nous confiance et on espère que des médias vont nous aider pour transmettre notre lettre.
Mélanie va faire la météo et on est fier d’elle, nous on va rencontrer notre maire et le convaincre.

MERCI à vous TOUS !

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A SUIVRE….

“Futur d’Espoir” primé….

Le documaire de Guillaume, avec qui nous avons échangé avant la projection en visioconférence à Traon Bihan a été primé le soir même à Genève !!!

Il a eu le Prix Greenpeace 2017

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BRAVO, Guillaume, un merveilleux travail récompensé !!

Guillaume, comme nous, est un Lanceur d’Espoir, un Lanceur de Transition !!

A SUIVRE….

“Futur d’Espoir”

« Futur d’espoir » est un film documentaire qui suit le parcours d’un jeune de 17 ans qui se questionne sur le monde. Au travers d’une quinzaine d’interviews ce jeune garçon va construire sa propre opinion sur l’agriculture. Il découvrira que ce monde là est moins joyeux que ce qu’il s’imaginait. Pourtant, ce jeune, plutôt que de souligner ce qui va mal dans le monde agricole, va tenter de montrer ce qui va bien ; des alternatives, qui selon les personnes interviewées, se présentent comme des solutions aux systèmes agricoles actuels. Durant 1h30, ce jeune homme ira interviewer : un économiste (Serge Latouche), un disciple gandhien (Rajagopal Puthan Veetil), un botaniste et écrivain (Gilles Clément), des maraîchers bio, une gardienne de semences, un responsable de magasin bio, un scientifique (Gilles-Eric Séralini), un enseignant, un agriculteur biodynamique, un permaculteur, un conseiller en maraîchage et une personne qui anime des jardins partagés. Toutes ces personnes, bien qu’ayant une orientation professionnelle différente, apporteront leur expérience et leur savoir pour répondre à la question : «  Les méthodes d’agricultures dites alternatives, peuvent-elles réellement nourrir l’humanité de manière durable ? »


Ce film bien que personnel, souhaite faire partager à tout le monde, les solutions qui existent qui peuvent être entreprises par chacun d’entre nous. Il préfère mettre en avant les actions positives que celles négatives. De plus, ce film se déroule dans contexte local et met en avant des personnes que nous côtoyons quotidiennement et dont nous ignorons toutes les belles choses qu’elles font.


Ce film intervient au moment où le monde agricole est frappé de plein fouet par des problèmes économiques et environnementaux. Il veut donc apporter des solutions pour essayer de limiter les dégâts.


Un support dans le combat de Traon Bihan !!!

futur d'espoir

A SUIVRE….