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Le 1 % culturel du Vern : la "Prairie Fleurie"

La “Prairie Fleurie” démarre demain, mais en fait en quoi consiste ce projet ??

Voici quelques réponses et chaque jour, cette semaine, une note spécifique à ce projet de dynamique participative multi-partenariale.

En fait, le 1% artistique de la Cuisine Centrale de Brest consiste en l’aménagement des espaces extérieurs au bâtiment, avec :

– création d’un verger conservatoire biologique

– création d’une prairie fleurie (intégrée au verger)

– plantations d’arbres fruitiers divers + lierre

– plantation de palmiers + lierre

“Le contexte particulier du site – une ZAC en cours d’aménagement, avec un funérarium et une déchetterie de part et d’autre de la cuisine centrale – et l’interdiction d’intervenir dans ou sur le bâtiment m’ont amené à proposer une intervention utilisant le végétal afin de réintroduire, via les couleurs, formes et senteurs, de la poésie ainsi que certaines problématiques contemporaines concernant l’environnement, la santé, les politiques publiques, le travail et la citoyenneté.”

Yann LESTRAT

(Artiste ayant gagné l’appel à projets)

L’IDEE DE L’ARTISTE

“ La question du goût et de son imaginaire, associée aux données factuelles du site, m’ a amené à formuler une double proposition :

La création d’un verger conservatoire biologique et celle d’un jardin sauvage. ” (Yann LESTRAT)

• UN VERGER CONSERVATOIRE BIOLOGIQUE

“ Pourquoi un verger ? Et pourquoi biologique ?

Cette idée s’inscrit dans la lignée de certains programmes et actions éducatives et pédagogiques, qui visent à éveiller les enfants et leur entourage aux notions de goût, de saveur, de parfums, de plaisir, d’imaginaire et de patrimoine naturel travaillé par l’homme, et l’accompagnant dans son histoire.

Le caractère relativement ingrat fréquemment accolé aux ZAC m’ont donné envie de répondre en tentant de rééquilibrer la relation qu’ont ou que pourraient avoir les employés du site à leur cadre et objet de travail.

La création d’un verger conservatoire permet ainsi de réintroduire, sous une forme inattendue, du vivant, celui-là même à l’origine de la fonction du site, et d’inviter le personnel travaillant en ce lieu à s’investir, corporellement et psychologiquement, dans une réappropriation de son environnement professionnel.

La conception, l’entretien et la jouissance des fruits de ce verger constitueraient alors des invitations à prendre part dès l’origine à ces étapes et à la vie de ce nouvel espace, au rythme des saisons et des cycles.

Le caractère biologique de cette culture me semble quant à lui aussi indispensable que motivé, s’agissant d’alimentation et de contexte : Là se trouve plus précisément l’articulation avec la seconde partie de la proposition, le jardin sauvage.

• LE JARDIN SAUVAGE

Selon les thèses, entre autres, de Gilles Clément, et notamment celle concernant le Tiers-Paysage, la biodiversité est en recul à la fois dans les espaces agricoles et urbains, du fait du productivisme et de la gestion des cités, même si sur ce point diverses initiatives positives existent.

Les talus, bords de routes, terrains vagues et autres friches deviennent des espaces où la biodiversité se concentre ou résiste. Les zones industrielles, artisanales et commerciales n’échappent pas à ce phénomène.

Dans le cas présent, la mise en place d’une prairie sauvage, à la dimension du site, au sein d’une ZAC et en bordure d’espaces agricoles, présenterait plusieurs avantages :

– Une cohabitation bénéfique avec le verger : les semis existants disponibles ou sur-mesure permettent de favoriser la biodiversité, laquelle est essentielle à la contention des affections diverses touchant les arbres fruitiers. Les insectes et les pollinisateurs pourraient trouver là refuge et nourriture sur l’année entière, et développer un écosystème, certes limité spatialement mais réel.

– La constitution d’une riche poche de biodiversité en un milieu intermédiaire, a priori peu accueillant ;

– Une source de plaisir esthétique et une stimulation de l’imaginaire, grâce aux possibilités de composition spatiale et colorée de la prairie : De nombreux mélanges de plantes sont disponibles auprès d’entreprises spécialisées, et d’autres peuvent être composés en fonction du terrain.

Une composition d’ensemble fine et subtile peut, je le crois, être obtenue, avec un travail précis sur l’accord de l’ensemble des variétés fruitières, des plantes mellifères et autres, et des fleurs sauvages.

“La dimension artistique de la proposition me semble enfin contenue dans le geste ainsi proposé, qui, loin de toute esthétique relationnelle, vise à substituer à la vision de l’œuvre-objet étroitement associée au dispositif du 1%, un processus et un espace à la fois en phase avec les préoccupations et les urgences contemporaines du vivant, et inscrits dans un rapport au temps qui ne fera pas l’économie de la question de l’équilibre des énergies en présence, là comme ailleurs. ”

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Des cocos bio…

Des haricots demi-sec bio dans le cageot cette semaine avec des bonnes carottes, des échalotes, des pommes de terre, une salade d’hiver sans oublier la botte de poireaux et les tomates (ça sent encore un peu l’été)… Bref, plein de bonnes choses, de quoi se régaler et pourquoi pas un bon CASSOULET pour oublier cette grisaille et ce changement d’horaire !

Voici la recette :

Ingrédients pour 4 pers : 300 gr de haricots 1/2 sec – 2 ou 3 carottes – 1 oignon – Du lard fumé et des saucisses – Bouquet garni

Préparation : 20 min / Cuisson : 60 min

Mettre les haricots à tremper la veille.

Dans un grand faitout, faire revenir l’oignon. Ajouter les haricots, les carottes coupées en fines rondelles. Couvrir largement d’eau. Ajouter la viande et laisser mijoter pendant une heure environ en vérifiant la cuisson.

Ajouter un bouquet garni à mi-cuisson.

Vraiment trop bon les cocos bio !!

Alors vivement la semaine prochaine pour un nouveau panier et 1 nouvelle recette…

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Tous les vendredis de 16 à 19 h à la Ferme de Traon Bihan, on peut venir chercher son cageot de légumes bio à 10 / 15 ou 20 euros, être en direct avec des producteurs locaux, vivre la vie de la ferme, partager et échanger, et apprécier de bons produits frais et plein de goût et de saveurs, qui n’ont pas pris l’avion et fait le tour du monde et n’ont pas subi de produits chimiques… Bref, la qualité assurée.

La "Prairie Fleurie", le 1 % culturel

Le grand projet à la Cuisine Centrale que nous avons dénommé la “Prairie Fleurie” débute demain.

La Cuisine Centrale de Brest est un établissement public. 1% du budget de sa réalisation a été consacré à l’artistique, et c’est dans ce cadre que va se dérouler le projet..

Mais qu’est-ce que le “1 % culturel” exactement ??

Procédure originale, créée en 1951, « l’obligation de décoration des constructions publiques » est entrée dans le langage courant sous l’appellation de « 1% artistique » (ou parfois « 1 % culturel » ou encore « 1 % décoratif »). Elle consiste à affecter obligatoirement un pour cent du coût des travaux de construction ou d’extension de certains bâtiments publics, à la réalisation d’une ou de plusieurs œuvres d’art contemporain commandées spécialement pour ce lieu ou ses abords.

Mesure de soutien à la création, le « 1% » permet à des artistes travaillant dans tous les domaines du champ des arts visuels (sculpture, peinture, photographie, graphisme, design, vidéo, nouvelles technologies etc.) de concevoir une œuvre spécifique pour un environnement donné.

Il est important de souligner qu’à chaque fois que la stricte obligation est dépassée par une réflexion en amont visant à concevoir une œuvre pensée en relation avec le contexte architectural, on aboutit à des réalisations d’une grande justesse.

Certaines collectivités l’ont bien compris, élargissant le cadre obligatoire pour faire du « 1% » un instrument de leur politique artistique en matière d’art public.

Citons quelques exemples célèbres : l’enseigne « Danse » de Pierre di Sciullo sur le toit du Centre national de la Dans à Pantin, l’oeuvre de Philippe Favier « Muttum » pour la Faculté de sciences et Techniques de Saint-Etienne, le jardin « One way or another » de Jean-Luc Vilmouth pour la Bibliothèque universitaire du Mans, ou encore le rideau en forme de puzzel de Franck David pour le Commissariat de police de Grigny.

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Avec un petit air champêtre

Après l’EXOTISME, c’est au champêtre de reprendre le dessus avec la livraison du LIERRE à la ferme pour le fameux projet de “Prairie Fleurie” à la Cuisine Centrale de Brest.

2000 plans de lierre pour réaliser un COUVRE-SOL accompagné de 75 mètres cubes d’écorce !

Le projet “Prairie Fleurie” déjà évoqué dans des notes précédentes (vous pouvez aller les consulter) débute demain LUNDI 27 OCTOBRE avec une dynamique participative autour des jardins partagés et de la parentalité.

J – 1, on en reparle !!!

A SUIVRE…

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