Les océans abritent un grand nombre de créatures étranges et fascinantes, parmi lesquelles se trouve la Velella velella. Souvent appelée « méduse à voile », cet hydrozoaire intrigue à bien des égards. Vivant en surface des océans, à l’interface eau-air, Velella velella se distingue par sa structure coloniale et sa biologie unique. Contrairement aux méduses classiques, elle flotte au gré des vents grâce à une excroissance chitineuse qui fonctionne comme une voile. Bien que principalement inoffensive pour les humains, cette créature peut, dans certains cas, provoquer des irritations pour les individus sensibles. Cet article explore en profondeur les dimensions fascinantes de Velella velella, de sa structure coloniale à ses échouages massifs sur nos plages.
Qu’est-ce que la Velelle ?
La Velella velella est un hydrozoaire marin pouvant atteindre jusqu’à 10 cm de long. Elle possède un flotteur transparent et ovale surmonté d’une courte excroissance triangulaire fonctionnant comme une voile. Cette structure lui permet de se déplacer au gré des vents marins. Le flotteur est composé de rangées de chambres remplies d’air, facilitant sa capacité à flotter à la surface de l’eau.
La partie charnue de la vélelle, située sous le flotteur, affiche un large disque bleu profond entouré de nombreux tentacules longs et effilés. Sous la surface, plusieurs polypes aux rôles distincts composent cette structure : un grand polype nourricier central et de nombreux polypes pêcheurs à la périphérie utilisant des tentacules urticants pour capturer la nourriture (copépodes, larvacés, petits poissons).
Comment fonctionne la colonie de Velella velella ?
Velella velella est en fait une colonie de polypes marins, chaque polype jouant un rôle spécifique au sein du groupe. La colonie entière fonctionne comme un super-organisme, où chaque polype contribue à la survie et au succès de l’entité collective. La structure coloniale de Velella velella inclut :
- Polype nourricier central : Situé au centre de la colonie, ce polype capture et digère la nourriture.
- Polypes pêcheurs : Disposés en périphérie, ces polypes attrapent des proies avec leurs tentacules urticants.
- Polypes reproducteurs : Intermédiaires, ils bourgeonnent de petites méduses assurant la reproduction sexuée.
Où trouve-t-on la velvelle ?
La Velella velella est une espèce cosmopolite et vit principalement en plein océan. Elle se trouve souvent dans les zones suivantes :
- Littoral européen d’Atlantique
- Méditerranée
- Nord jusqu’aux îles Féroé
La présence de vélelles sur les côtes est principalement due aux vents d’ouest à sud-ouest qui les poussent vers le rivage. Lorsqu’elles sont échouées, il ne reste souvent que la partie chitineuse du flotteur.
Quel est le cycle de vie de Velella velella ?
Le cycle de vie de Velella velella comporte deux phases principales : le stade de polype et le stade de méduse à la dérive. Les polypes reproducteurs de la colonie bourgeonnent pour former de petites méduses (pas plus de quelques millimètres). Ces méduses se détachent et assurent la reproduction sexuée, produisant de nouvelles colonies de polypes qui recommenceront le cycle.
Quelle est l’importance écologique de Velelle ?
Velella velella joue un rôle important dans l’écosystème marin en tant que prédateur de divers organismes planctoniques tels que :
- Copépodes
- Larvacés
- Petits poissons
Elle sert également de proie pour d’autres animaux marins, notamment :
- Le gastéropode Janthina janthina, qui flotte à la surface de l’eau en sécrétant des bulles de mucus.
- Le poisson lune Mola mola, connu pour consommer ces créatures flottantes.
Quels sont les phénomènes d’échouage de Velella velella et leur impact ?
Les échouages massifs de Velella velella sont souvent causés par des vents forts et des courants marins qui poussent ces colonies vers la côte. Il est courant d’observer de tels échouages après des périodes de vents violents ou instables. Les bancs de vélelles peuvent s’étendre sur des dizaines de kilomètres et couvrir entièrement certaines plages.
Velelle et l’humain : dangers et curiosités
Si Velella velella est en grande partie inoffensive pour l’Homme, certaines précautions sont néanmoins à prendre. Bien que ses tentacules ne soient pas aussi toxiques que ceux de la physalie, certaines personnes peuvent ressentir des irritations cutanées en cas de contact. Il est donc recommandé de ne pas manipuler ces créatures sans protection.
Velella velella représente un exemple fascinant de la diversité biologique et écologique des océans. De sa structure coloniale unique à ses échouages parfois spectaculaires, cette méduse à voile continue de susciter l’intérêt des scientifiques et des curieux. Comprendre son rôle dans l’écosystème marin et ses interactions avec d’autres espèces aide à mieux apprécier l’équilibre délicat des habitats marins.
N’hésitez pas à explorer davantage ce sujet captivant et à admirer ces colonies étonnantes lors de vos prochaines promenades sur la plage !
Sources :
- Bay-Nouailhat, A., Description de Velella velella, https://www.mer-littoral.org/05/velella-velella.php, consultée le 31 juillet 2024.
- GBIF Secretariat (2019). GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei.