Au détour d’un chemin de la ferme, rencontre avec un animal de passage :

Une SALAMANDRE !
Les salamandres, s’il a plu bien,
Quand la nuit vient, partent en chemin.
Souvent j’en croise des grandes, des moins,
Qui dévisagent ma mine de loin.
Elles lèvent leur tête, d’un air hautain,
Soulèvent une patte pour dire combien
Ces jaunes et noires dames ne veulent point
Que je saisisse leur embonpoint.
Je les ennuie dans leur festin
Composé de menus fretins,
De vers de terre et, si besoin,
D’excellents insectes en appoint.
N’ayant pas peur de leur venin
Et elles, de moi, ne craignant rien,
On s’observe donc avec grand soin
Et chacun repart dans son coin.
(Robert CASANOVA)

Difficile à photographier, mais quand même dans la boîte !
