Biodiversité en danger…..

 

Dans le cadre de l’année de la Biodiversité, les biocoops Finis Terra organisent une conférence en partenariat avec les Amis du Monde Diplomatique :

“Biodiversité en danger : fin de l’humanité ?”

JEUDI 18 NOVEMBRE à 20h BREST, Faculté Victor Ségalen (fac des Lettres, rue Duquesne) – Amphi 3

Intervenants : Blanche Magarinos, avocate spécialisée en environnement et Alain David, apiculteur bio

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Blanche Magarinos : « Nous avons perdu, sur le continent européen, et en un siècle seulement, 75 % de la biodiversité cultivée, selon les estimations les plus récentes de la FAO. L’agriculture intensive, avec ses vastes surfaces en monoculture, ses intrants chimiques, ses semences « améliorées » homogènes, et ses phénomènes de concentration des opérateurs économiques, est la cause principale de cette inquiétante érosion génétique. La législation, mise au service des programmes de planification agricole d’après-guerre, puis à celui des intérêts corporatistes de la filière semencière, a largement accompagné ce mouvement. Un mouvement d’exclusion des variétés anciennes du marché, et d’appropriation du vivant. Ainsi, les semences de variétés anciennes, appartenant au domaine public mais exclues du Catalogue Officiel des variétés autorisées à la vente par les conditions d’inscription de celui-ci, sont aujourd’hui interdites de cité. Et ses opérateurs sont l’objet de poursuites judiciaires. Le cas de Kokopelli est sur ce point emblématique. Face à ce constat d’érosion des ressources phytogénétiques, deux visions s’affrontent : l’une souhaite miser sur le savoir-faire des agriculteurs et les capacités d’adaptation des semences, l’autre tend à la conservation des variétés existantes dans des banques réfrigérées. Les initiatives de « sélection participative », d’une part, et la construction de l’Arche de Svalbard en Norvège, d’autre part, illustrent ces deux visions de l’avenir de l’Humanité sur Terre. »


Alain David : « Apiculteur professionnel depuis 1984, je n’avais pas de problèmes apicoles, comme tous mes collègues, sauf, peut-être, la surproduction de miel ! Les années 1995, avec l’apparition des insecticides systémiques ont bouleversé “l’âge d’or” des abeilles. Désormais le France manque de pollinisateurs et importe 15000 tonnes de miel par an. L’abeille est l’un des principaux bio-indicateurs de la mise en danger de la biodiversité ! Et si les apiculteurs disparaissaient ?… »


Entrée libre et gratuite

 

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