"Alerte OGM" nous informe

Alerte OGM a mis en ligne la carte des risques de pollution OGM.

Resté sourd aux nombreuses demandes de moratoire provenant de toutes parts, en effraction vis à vis de la réglementation Européenne, l’état français, par l’inaction de deux gouvernements successifs, n’a aucunement joué son rôle protecteur de l’environnement et de la santé publique, ne respectant notamment pas le principe de précaution inscrit dans notre constitution, ne souscrivant pas au souhait des français, maintes fois exprimé dans les sondages, de refuser les OGM dans les champs et dans leur assiettes, Alerte OGM est conduit aujourd’hui à publier la carte partielle des cultures OGM de maïs Monsanto 810 qui ont pu être détectées .

Cette carte est consultable sur alerte-ogm.fr http://www.alerte-ogm.fr/carte/carte.php

Provenant d’Espagne, pays d’où les semences sont, en principe, importées et les
récoltes réexpédiées, ces cultures envahissent progressivement notre
territoire :
Environ 1000 hectares en 2005, 5000 en 2006, plus de 22 000 hectares
cette année si l’on se réfère aux chiffres officiels fournis par l’état, sans compter les cultures non déclarées, tel que cela vient d’être mis en exergue par Greenpeace dans le Gers , ces derniers jours.

Ces cultures font courir un risque de pollution génétique d’une autre ampleur que les essais, vu la très forte extension des surfaces cultivées.

Elles sont difficiles à localiser, seul le canton de leur implantation étant précisé sur le site gouvernemental. Les essais, eux, étaient localisables par commune, ce qui n’empêcha pourtant pas le tribunal administratif de Clermont-Ferrand d’invalider (à posteriori) un essai considérant, entre autre, que l’absence de repérage parcellaire ne permettait pas aux agriculteurs voisins de se prémunir d’une dissémination génétique.

Les cas de contamination de lots conventionnels par des cultures OGM
Monsanto ne manquent pas dans le monde et tout particulièrement sur le
continent américain. En Espagne aussi, la pollution génétique engendrée
justement par la culture de maïs Monsanto 810 pousse les agriculteurs
biologiques à renoncer à cultiver cette plante, n’étant plus en mesure de répondre aux exigences de leur cahier des charges.*
* www.greenpeace.org/france/press/reports/impossible-coexistence

L’été 2006 permit de révéler la contamination de ruchers situés à 1200 et 1500 mètres d’une culture de Maïs Monsanto 810, contamination des ruchers qui est de nouveau constatée cette année dans le Maine-et-Loire, en Aquitaine, en Rhône-Alpes.

Manifestement, cette propagation de la pollution génétique, très mal repérée dans le territoire, représente une spoliation des droits ancestraux à maîtriser ses semences et du droit d’entreprendre pour le reste de la profession agricole : les agriculteurs biologiques, les apiculteurs, les A.O.C, les labels et toutes les filières conventionnelles pourraient être contaminées à leur insu et de ce fait ne seraient plus en mesure de répondre à des critères de qualité.
Citons le cas, dans le Puy de Dôme, où des cultures de Maïs ont été déclarées à la fois en tant que Monsanto 810 et maïs population. Cette situation jette le trouble dans le monde agricole.
La mise devant le fait accompli par Monsanto et ceux qui ont acheté son brevet, d’une dissémination se propageant dans un pays à forte vocation céréalières est une sorte de
prédation sur le “vivant”, une OPA des multinationales semencières sur l’agriculture de demain. Les positions dominantes des multinationales comprenaient également les exportations vers des pays européens de plus en plus nombreux à avoir adopté le
moratoire.

Conformément aux objectifs qu’elle poursuit pour la défense des intérêts
des agriculteurs, des apiculteurs et plus largement des consommateurs
et des citoyens, Alerte OGM se doit de publier les coordonnées cadastrales de ces parcelles OGM afin d’identifier la provenance de pollution génétique et
d’acter la responsabilité en matière de dissémination qu’elle soit par pollinisation, stockage, transport ou pollution des sols…

Par cette publication, Alerte OGM permet de donner des éléments
d’appréciation géographiques de sorte à pouvoir :
1 repérer les sources de dissémination,
2 détecter des pollutions afin être en mesure de pouvoir réclamer les dommages et intérêts auxquels ils doivent pouvoir prétendre.

Face au vide juridique et à l’irresponsabilité dont l’Etat témoigne dans
ce dossier, face à “la faute inexcusable”, les initiatives citoyennes ne
sont-elles pas contraintes de se substituer à la carence du pouvoir, afin
de se préserver le plus possible des risques de catastrophe sur le plan
environnemental et sanitaire, tel que ce fût le cas dans les affaires de
l’amiante ou des farines animales ?

Les membres d’ ALERTE OGM
Amis de la terre – FNAB – Confédération paysanne – Nature & Progrès – MDRGF – UNAF

Contacts : Dominique Delort 06 32 40 42 00 alerteogm@orange.fr
Jean-Michel Duclos 04 73 63 66 44 jeanmichel.duclos@wanadoo.fr

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